Débat international

Pendant un débat dans une université aux États-unis, le ministre de l’Éducation Cristovam Buarque, fut interrogé sur ce qu’il pensait au sujet de l’internationalisation de l’Amazonie.
Le jeune étudiant américain commença sa question en affirmant qu’il espérait une réponse d’un humaniste et non d’un Brésilien.
Réponse de M. Cristovam Buarque :
En effet, en tant que Brésilien je m’élèverais tout simplement contre l’internationalisation de l’Amazonie.
Quelle que soit l’insuffisance de l’attention de nos gouvernements pour ce patrimoine, il est nôtre.
En tant qu’humaniste, conscient du risque de dégradation du milieu ambiant dont souffre l’Amazonie, je peux imaginer que l’Amazonie soit internationalisée, comme du reste tout ce qui a de l’importance pour toute l’humanité.
Si, au nom d’une éthique humaniste, nous devions internationaliser l’Amazonie, alors nous devrions internationaliser les réserves de pétrole du monde entier.
Le pétrole est aussi important pour le bien-être de l’humanité que l’Amazonie l’est pour notre avenir. Et malgré cela, les maîtres des réserves de pétrole se sentent le droit d’augmenter ou de diminuer l’extraction de pétrole, comme d’augmenter ou non son prix. De la même manière, on devrait internationaliser le capital financier des pays riches. Si l’Amazonie est une réserve pour tous les hommes, elle ne peut être brûlée par la volonté de son propriétaire, ou d’un pays.
Brûler l’Amazonie, c’est aussi grave que le chômage provoqué par les décisions arbitraires des spéculateurs de l’économie globale. Nous ne pouvons pas laisser les réserves financières brûler des pays entiers pour le bon plaisir de la spéculation.
Avant l’Amazonie, j’aimerai assister à l’internationalisation de tous les grands musées du monde. Le Louvre ne doit pas appartenir à la seule France. Chaque musée du monde est le gardien des plus belles oeuvres produites par le génie humain. On ne peut pas laisser ce patrimoine culturel, au même titre que le patrimoine naturel de l’Amazonie, être manipulé et détruit selon la fantaisie d’un seul propriétaire ou d’un seul pays.
Il y a quelque temps, un millionnaire japonais a décidé d’enterrer avec lui le tableau d’un grand maître. Avant que cela n’arrive, il faudrait internationaliser ce tableau. Pendant que cette rencontre se déroule, les Nations unies organisent le Forum du Millénaire, mais certains Présidents de pays ont eu des difficultés pour y assister, à cause de difficultés aux frontières des États-unis. Je crois donc qu’il faudrait que New York, lieu du siège des Nations unies, soit internationalisé. Au moins Manhattan devrait appartenir à toute l’humanité.
Comme du reste Paris, Venise, Rome, Londres, Rio de Janeiro, Brasília, Recife, chaque ville avec sa beauté particulière, et son histoire du monde devraient appartenir au monde entier. Si les États-Unis veulent internationaliser l’Amazonie à cause du risque que fait courir le fait de la laisser entre les mains des Brésiliens, alors internationalisons aussi tout l’arsenal nucléaire des États-unis.
Ne serait-ce que par ce qu’ils sont capables d’utiliser de telles armes, ce qui provoquerait une destruction mille fois plus vaste que les déplorables incendies des forêts brésiliennes.
Au cours de leurs débats, les actuels candidats à la Présidence des États-Unis ont soutenu l’idée d’une internationalisation des réserves forestières du monde en échange d’un effacement de la dette. Commençons donc par utiliser cette dette pour s’assurer que tous les enfants du monde aient la possibilité de manger et d’aller à l’école.
Internationalisons les enfants, en les traitant, où qu’ils naissent, comme un patrimoine qui mérite l’attention du monde entier. Davantage encore que l’Amazonie.
Quand les dirigeants du monde traiteront les enfants pauvres du monde comme un Patrimoine de l’Humanité, ils ne les laisseront pas travailler alors qu’ils devraient aller à l’école, ils ne les laisseront pas mourir alors qu’ils devraient vivre.
En tant qu’humaniste, j’accepte de défendre l’idée d’une internationalisation du monde. Mais tant que le monde me traitera comme un Brésilien, je lutterai pour que l’Amazonie soit à nous. Et seulement à nous !
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Le mercredi

Moi j’aime bien le mercredi. On a coutume de dire que c’est le jour des enfants et j’aime bien les enfants…enfin surtout ceux des autres…en photo. Le mercredi c’est aussi le jour du marché dans mon quartier et c’est bien le marché. C’est même recommandé pour la santé. Ca change des boites de conserves et des surgelés. Malheureusement si vous n’êtes pas retraité ou en RTT et bien vous passez à coté de superbes occaz’ comme ce magnifique gilet Damart ou cette petite robe à fleurs façon années 50. J’en profite pour ouvrir une petite paranthèse. Vous remarquerez comme moi que le mot retraité est très proche du sigle RTT et m’est avis que ce n’est pas un hasard. J’ai l’impression que lorsqu’on est en RTT, on prend les jours de retraites qu’on aura pas avant 70 ans…c’est quand même bien fait non ?!
Enfin bref j’en étais au marché. Celui qui se trouve à coté de chez moi, celui dans lequel je peux flâner un peu avant de m’engouffrer dans la bouche de métro; les senteurs et couleurs mises en valeur par un timide soleil levant, les papis et mamis bras dessus bras dessous marchant d’un même pas chaloupé, dévoilant parfois leurs dentiers immaculés dans une bonne humeur communicative; ça me met du baume au coeur et je redouble d’envie à l’idée d’aller enrichir plein d’autres petits papis et mamis qui s’étalent à l’ombre de leur parasols sur leurs plages privées de Floride en attendant patiemment leurs tombées de dividendes…à moins qu’un ouragan ne passe avant ou à défaut une petite canicule !!
Mais le mercredi c’est le jour, au combien béni, du passage de la femme de ménage dans les toilettes masculines de l’établissement financier de renommée internationale dans lequel je travaille. Dans cet immeuble un peu tape à l’oeil dans le quartier populaire qui l’entoure, on croise beaucoup d’hommes et de femmes en tailleurs strictes ou costumes trois pièces sombres soucieux de montrer au monde extérieur la rigueur, le professionnalisme, le respect, l’élégance et la richesse du milieu dans lequel ils évoluent chaque jour. On est donc en droit de s’attendre à ce que ces personnes (je parlerai des hommes en particulier) fassent preuve de la même rigueur, du même respect et du même professionnalisme lorsque, poussés par un besoin vieux comme l’humanité, ils décident de franchir la porte des toilettes pour succomber à cette irrépressible envie de pisser. L’homme, pourvu par dame nature d’un pénis à cet avantage indéniable par rapport à la femme qu’il peut uriner debout. Malheureusement il arrive, par on ne sait quel problème physico-psychique, que certains spécimens de la gente masculine soient pourvu d’un égo surdimensionné qui leur fait prendre leur verge pour plus grande qu’elle n’est réellement et qui se sentent obligés en conséquence de se mettre à au moins un mètre de la cuvette sans avoir préalablement pris la peine d’en relever la lunette (et oui dés que bobonne n’est pas là certains oublient les règles primaires de l’hygiène). Ou alors, ces pauvres malheureux ont une mauvaise coordination entre leurs mains et leur tête et ils agitent tellement leur tuyauterie qu’immanquablement ils en versent la moitié à coté.
Tout irai bien dans le meilleur des mondes si ces messieurs, non content de polluer ainsi un espace public, rechignent à faire ce qu’ils demandent certainement de faire à leurs enfants et ce qu’on a pas du manquer de leur répeter dans leur jeunesse; à savoir essuyer quand on en fout à coté !
Outre l’odeur propice à vous irriter les narines et à vous piquer les yeux, c’est l’image même de l’homme propret qui est baffoué dans ce lieu laissé en l’état par quelques malappris qui ne veulent pas se salir les mains après leurs méfaits. C’est la crédibilité de centaines, voir de milliers d’hommes qui est en jeu à cause de certains qui pensent qu’il est encore utile de marquer son territoire comme de vulgaires animaux. C’EST UNE HONTE et je l’écris haut et fort !
Messieurs, si vous vous reconnaissez dans ce portrait peu flatteur, soyez courtois et pensez aux autres en essuyant vos cochonneries et en utilisant la petite balayette à droite des toilettes et qui n’est pas qu’un simple objet de décoration néo-moderne.

En attendant, vivement mercredi pour que je pose sereinement mon séant sur la cuvette des toilettes…

Guillaume F.

Le tintement d’une cloche réveille doucement Guillaume. Celui-ci étend un bras vers sa table de nuit et chausse ses lunettes sur son nez. Il soulève ses draps de soie qui sentent encore la lessive et se redresse sur le bord du lit. Il prend soigneusement le temps d’enfiler ses chaussons moelleux et son peignoir en satin pendant qu’il émerge sereinement de son sommeil. Devant lui défile l’image des milliers d’euros qu’il va encore amasser aujourd’hui et un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Il jette un oeil vers sa porte et aperçoit la tenue réglementaire de sa gouvernante Antoinette. Celle-ci se racle légèrement la gorge pour lui signifier que le petit-déjeuner est servi dans la salle à manger. Il baille un peu puis s’étire alors que déjà une soubrette s’empresse d’aller ouvrir les volets des quatres fenêtres de sa chambre. Guillaume en profite pour sortir de celle-ci.
Il parcourt le long couloir qui le sépare de son repas du matin et passe distraitement devant son salon et ses fauteuils en cuir véritable, sa bibliothèque bourrée d’éditions originales, son bureau avec sa commode Louis XVI et son secrétaire Renaissance, et son immense dressing où se trouvent ses plus sompteux costumes, ses chemises hors de prix en soie de Damas et ses cravattes un peu tape à l’oeil. Les boutons de manchettes en or massif sont, quant à eux, à l’abri dans le coffre caché derrière le Rembrandt de la Bibliothèque.
Arrivé dans la salle à manger son café (un sucre et un nuage de lait) l’attend encore fumant. Deux toasts ainsi que des oeufs brouillés sont également de la partie. Il s’installe au bout de la longue table en chène massif, héritage d’une vieille tante acariatre mais néanmoins aristocrate et déplie Les échos à la page du second marché. Sans vraiment faire attention il étale de la marmelade sur ses tartines et les englouties machinalement en réfléchissant à la meilleure façon de gérer l’OPA hostile de France Télécom sur Iliad. Il se dit aussi qu’il doit faire attention à la situation géopolitique du Turkménistan au bord de la crise de nerf. A coté de lui son personnel époussette, astique, nettoie et fait briller en vue de la petite réception de 300 personnes qu’il donne ce soir pour les 33 ans de sa femme Elise-Anne.
Son café est encore aux deux-tiers plein qu’il se dirige d’un pas décidé vers la salle de bain pour enfiler un jour de plus son costume de prolétaire. Il faut avant tout sauver les apparences. Cela fait des années qu’il a fait sienne la devise: “Malheureux tu serais si tes lingots tu partageais”.
Dans la douche, le jet d’eau chaude fini complètement de le réveiller. Il se regarde dans la glace et se demande s’il doit se raser mais il sait qu’il serait moins crédible. De tous les efforts qu’il a à faire c’est de loin le pire. Son éducation stricte va à l’encontre de l’allure négligé qu’il est obligé d’adopter chaque matin pour tromper son entourage. Mais le sacrifice en vaut la chandelle…qu’il ne grillera d’ailleurs jamais par les deux bouts lui!
Une fois qu’il a enfilé ses vêtements et chaussures récupérés à l’Armée du Salut, il demande à son majordome Nelson de bien vouloir faire venir la voiture devant le perron du manoir. Une Rolls-Royce Silver Seraph immaculée et presque aussi neuve que lors de sa sortie d’usine s’avance lentement sur les graviers crissants devant l’imposante batisse. Un chauffeur tiré à quatre épingles en sort pour lui ouvrir la portière passager. Comme chaque jour, celle-ci le dépose après un court voyage devant la station Jaurès de la ligne 2 où il fonce rapidement dans le métro sous le regard ébahi des passants assez bien réveillés pour voir la troublante inadéquation entre la voiture et l’accoutrement de son passager.
De là Guillaume essaie tant bien que mal de se fondre dans la masse. Il rentre dans son personnage de français moyen. Cadre, la trentaine galopante, culture de masse et salaire médiocre. Toute la journée il sait qu’il va devoir s’avilir à sortir des vannes foireuses décrivant avec force détails et de façon ouvertement grossière les parties de l’anatomie masculine ou féminine situées bien évidemment sous la ceinture. Il réprime un haut-le-coeur qui lui remonte la bile au bord des lèvres et se raisonne en se rappelant que c’est le prix à payer pour sa tranquilité.

Sur ses rails à ciel ouvert le métro l’emmène mécaniquement vers son destin…

A une passante…

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair… puis la nuit! - Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité?

Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard! jamais peut-être!
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais!

Charles Baudelaire

Bonne fête

Bon j’ai oublié de le dire le jour J mais je souhaite une super fête à toutes les mamans du monde et même à ma belle-mère !!

Voilà ce que j’ai offert à ma maman moi :

Bouquet

La musique adoucit les moeurs
salut. Il est 4h maisj’irais me couché plus tard. La j’ai un truc à dire
important.
Je voulais juste te remercier pour la soirée.
Vraiment, pas de léchage de pompes ou quoi, no homo non plus. mais tes
soirées TUENT.
Vraiment je suis fanatique. Voilà,
Et c’est même pas seulement des histoires de “y’a de l’alcool pas chèr et
pleins de biatches, je connais le mec qui passe des disques donc je suis
trop un déglingo et c’est trop la classe etc. “
Non. C’est juste que… Je sais pas ça m’inspire pleins de trucs. C’est
difficile à dire et ça aurait été encore plus dur à te le dire en face.
Disons que les amis, la familles, j’ai des potes qui viennent de se faire
virer de leur tafs, d’autres qui ont archi pas de thunes, d’autres qui se
font larguer come des sous-merde, d’autres qui sont en embrouile etc. et là
tu balance “Boys Boys Boys” et je lis le bonheur sur leur visage.
On est tous là. Bras en l’air . Chorégraphie avec les doigts. Pose “Bioman”
face caméra. Smurf improvisé à deux balles . Set raggaeton. Hurlements de
“mecs pas très clair mais qui s’en bat les couilles tu vois c’que j’veux
dire”. Farandoles.
Ta musique rend heureux les gens mec. Ta musique rend heureux mes potes.
tu sais ça me fait penser que toute ma jeunesse j’ai écouté quasiment que du
rap français du ghetto-caillera donc c’est pas ma culture de base. Et je
découvre tous ces trucs pop seulement depuis quelques années. Un rattrapage
de temps perdu s’impose et aujourd’hui en 2006, je pense SINCEREMENT que les
paroles poésie-abstraites de Karen Cheryl défonce 10000 fois les
introspections pseudo-intello-soit-disant-humble-intimistes-chiants des
chanteurs français nouvelles vague petit pull à rayure tout maigre façon
Vincent Delerm, que , émotionnellement, rien ne dépasse Cindy Lauper et que
les petits moments où tu reconnait les premiers accords de basse d’un
classique de Mickaël sont des VRAIS petits moments Nutella qui te font TOUT
oublier. Voilà. C’est un peu mon combat et on y arrivera. dans ce sens tu es
une sorte de soldat de la pop-musique en fait et tu oeuvre pour la vie sur
terre.
La musique que vous passez crée des couples. J’ai vu des gens qui ne se connaissaent pas se
crier des trucs incrompréhensibles en rigolant, j’ai vu un mec faire un
tentative de slam.
Juste bravo. Je trouve que tu as choisi le “bon créneau”. Continues.
Le peuple a besoins de ces idoles que vous leur passez chaque soir
Voilà bonne nuit..
Histoire sordide

Rapport de police
Ins Batang
Le 18 octobre 2005 à 20:17

« Suite à un appel de Mme Gypseux, concierge dans l’immeuble situé au 23, Chapeltown Main street à Perth, mon collègue, Frank Darrieux et moi-même, nous y sommes présentés. Mme Gypseux nous affirma sentir une odeur désagréable émaner de l’appartement 24D situé au troisième étage et que les locataires, M et Mme Gregory HONTAIS, avaient disparus.
Nous sommes donc montés au troisième étage, la concierge nous ayant donné une clé, nous nous apprêtions à entrer quand nous fûmes frappés par une odeur insupportable : une odeur de cadavre.
Nous avons donc ouvert la porte.
A l’intérieur de l’appartement régnait un chaos incroyable : les meubles étaient sans dessus-dessous et/ou cassés, révélant une ahurissante bagarre dans tout l’appartement. Les rideaux étaient arrachés des tringles et étaient complètement déchirés, la télé gisait sur le sol, brisée ; dans la cuisine les portes de placard étaient également cassées, les tables fendues en deux (sûrement frappées avec un objet style marteau ou massue). Tout, jusqu’au moindre détail, était détruit.
Un véritable capharnaüm.
Il était clair que quelqu’un s’était battu ici et avait vraisemblablement perdu, car son adversaire avait minutieusement détruit tout sur son passage, y compris les divers ustensiles de cuisine, les brosses à dents, en passant par le canapé, le lit et des objets anodins comme des sucriers en porcelaine.
Enfin, dans la chambre à coucher, une preuve incontestable que quelque chose avait eu lieu dans cet appartement : il était inscrit sur un mur en lettres rouges (nous attendons les analyses pour savoir s’il s’agit de sang) : alors Greg, elle te plaît comme ça ?
Mais toujours pas de corps. Pourtant l’odeur était bien là, impossible de s’y habituer tant elle nous prenait à la gorge.
Puis Frank aperçut un pied, nu, tâché de sang, dépassant de sous un matelas éventré. Nous dégageâmes le matelas. Un corps de femme de race blanche, nu, gisait sous nos yeux, recouvert de bleus, d’ecchymoses en tout genre et de coupures des pieds à …
Là était le problème. Là où était censé se trouver la tête, il n’y avait qu’une masse sanguinolente et cartilagineuse entourée de cheveux. Il ne restait plus rien d’humain ni de reconnaissable sur le visage de la femme, tout avait été pilé et broyé méticuleusement, tout comme le reste de l’appartement.
D’après le rapport du médecin légiste, la jeune femme, Mélanie HONTAIS, 24 ans, est morte suite à des coups donnés au visage avec un objet lourd comme un marteau ou un maillet, tel que je l’avais supposé plus haut.
Après avoir fait des recherches et relevé de multiples empreintes, hélas peu nombreuses malgré le chantier provoqué par l’agresseur, nous avons découvert une lettre (pièce-jointe) que la victime, Mélanie HONTAIS avait écrit deux jours avant de se faire tuer.
Je pense que cette lettre pourra servir de mobile assez solide à l’assassin.
Nous continuons les recherches dans l’entourage de la victime.
Nous recherchons activement Gregory HONTAIS, le mari de la victime. Nous n’avons pour l’instant aucune piste sûre sur l’identité de « Picachu », la personne a qui Mme HONTAIS a adressé cette lettre – suspect numéro un de cette affaire.  »

Fin du rapport de police
Ins Batang
……………………………………………………..
Pièce-jointe : lettre de Mélanie HONTAIS (victime)

Le 18 octobre 2004Salut Picachu,
Cela va bientôt faire 10 ans que nous nous connaissons jour pour jour.
Je t’ai connue en sortant de l’université, moi diplômée de droit et toi diplômée d’arts appliqués.
Connaissais-tu Gregory à cette époque-là ? Je ne m’en souviens plus.
Toutes ces années que nous avons passées ensemble… tu en gardes un bon souvenir n’est-ce pas ?
Et bien moi non. Tu as passé ton temps à m’humilier, à me prendre pour ton larbin et à faire de moi ta chandelle… tu t’es moqué de tout ce que j’accomplissais, me rabaissais tout le temps, mais tu sais, « Picachu », c’est toi la plus à plaindre.
Tu crois que ton pseudo-art se vendra un jour, tu te crois à la hauteur d’un Picasso ou d’un Monet ? Laisse-moi te dire que même un clébard ne voudrait pas pisser dessus, ma chère, oh non…
Tu crois que tu as des amis qui tiennent à toi, mais tu n’es que leur bouffon de service ! Lorsqu’on t’invite, c’est pour mieux se foutre de ta putain de gueule !
Tu sais pourquoi tes parents te renient, ma « chérie » ? C’est grâce à moi ! C’est moi qui ai envoyé ces photos de toi, nue, dans les magazines pornos, afin que tout le monde sache ce que tu es… une garce. Une parfaite petite garce. Oh bien sûr tes parents m’ont appelé, ils ont tellement confiance en moi, ces pauvres idiots ! Mais je les ai rassurés, bien sûr. Je leur ai dit que j’avais essayé de toutes mes forces de t’empêcher de faire cette bêtise, mais que tu t’étais obstinée à le faire…
Et tu sais comme je mens bien. Qu’est-ce que je mens bien !
Gregory m’a toujours cru quand je lui ai dit que tu le trompais avec tout ce qui bouge. Il fallait voir comment il était furieux !! Mais moi je l’empêchais de faire une bêtise, bien sûr, je le calmais pour qu’il n’aille pas te voir en te demandant des explications.
Et toi tu n’y voyais que du feu. Tu ne savais même pas que tu étais censée avoir autant d’amants, plus que tu n’en as jamais eu en vérité.
J’ai toujours été gentille avec ton Greg bien-aimée. Et lui est devenu très gentil avec moi. C’est d’ailleurs lui qui a fait le premier pas. Et il a insisté pour que tu n’en saches rien… puisque tu le trompais dans son dos, il pouvait le faire aussi dans ton dos. On était ensemble quand tu m’appelais en pleurant, pendant que tu me disais que tu l’aimais, lui il m’embrassait. C’était dur de ne pas rire ! Tu te souviens de ces soirées chez toi, tu étais toujours furieuse parce qu’on riait ensemble, de choses que tu ne comprenais pas et ne savais pas. On te regardait en douce, on se moquait de toi… On te haïssait ensemble !
Et moi pendant tout ce temps-là je vous ai regardé vous détruire tous les deux… J’étais heureuse et triste à la fois. Heureuse parce qu’il m’aimait et triste parce que personne ne le savait. Heureuse qu’il me revienne toujours après t’avoir vu, triste quand je le voyais parce que je savais qu’il était avec toi. Des années de douce torture…
~
Maintenant tu as le droit à la vérité…
Je suis partie il y a trois mois à Boston. Je t’ai dit vouloir jouer les Ally McBeal. C’est un peu vrai. Sauf que, comme tu as du le remarqué, ma lettre vient de Perth, en Australie.
Quand tu as vu la lettre tu as du te dire que cela venait de Gregory, qui est parti poursuivre sa carrière chez les kangourous, qui t’écrivait un mot doux… et bien non !
Là tu commences à comprendre, hein, Pica-picachu ?
Bref, tout ça pour te dire que Greg et moi venons de nous marier, en grande pompe. Le mariage dont tu rêvais, toi, au bord de l’océan, une magnifique robe blanche avec une longue traine, un mari fou amoureux de toi et l’argent qui coulait à flot… il fallait bien ça, puisque cela fait 9 ans que nous sommes ensemble.

Voilà  la vérité. Nous coulons des jours heureux à Perth, et nous t’avons éjectée de notre vie. Tu peux raconter tout ce que tu veux à tes parents et au peu d’amis qu’il te reste, je suis enfin heu-reu-se sans toi.
Et Gregory, et bien, c’est simple, il ne parle même plus de toi. Il t’a oublié, tout simplement. Au début, il parlait de toi, il se moquait de toi, puis petit à petit, il a cessé de penser à cette fille qui le prenait pour un con et qu’il a pris pour une conne.
Sa vie tourne aujourd’hui autour de la mienne. Ma vie, qui n’a jamais été aussi bien. Nous formons un couple heureux et nous envisageons d’avoir un enfant, et d’autre ensuite.
Il fut une époque où il t’aimait si fort… Heureusement que j’étais là pour le sauver.

Adieu,
Mme Mélanie HONTAIS,
Fraîchement mariée…

PS : Tu trouveras ci-joint une photo de notre mariage. Nous sommes bien assortis, tu ne trouves pas ?

Hasard des rencontres

Au hasard de mes voyages dans l’immensité de la toile, il m’arrive de croiser des gens…différents. Il y a déjà quelques temps de ça, j’allais d’animation flash en applet java lorsque j’ai atterri sur un site de chat.
C’est là que j’ai rencontré “Libre”, certainement aussi paumé que moi dans ce salon où tout le monde semblait parler à tout le monde dans une atmosphère de joyeux bordel !
Libre a 31 ans et il est chercheur en mathématiques. Ca m’a immédiatement fait penser à la prépa; à ces cours où je ne comprenais rien. Pourtant j’ai adoré cette période car j’avais l’impression de me remplir la tête. Libre a aussi une fille de 6 ans qu’il aime plus que tout et qui dort dans son lit à l’heure où il me parle.
Etre à l’abri derrière son ordinateur aide certainement les gens à se sentir plus à l’aise et on arrive très facilement à dire des choses intimes. C’est comme si les barrières de l’inhibition tombaient derrière celle du lien dématérialisé.
C’est comme ça que j’apprends que Libre - avec un peu plus de son tiers d’espèrance de vie - a déjà traversé pas mal d’épreuves qui lui ont pris des êtres chers. Mais Libre n’en est pas pour autant plus aigri ou blasé et c’est enrichissant de croiser des gens comme lui. Ca aide à relativiser. Savoir que même lorsqu’on pense que tout va mal dans son microcosme il reste toujours une lueur d’espoir qui finit par vous sortir du noir…

Rubi

Etre en inter-contrat ça a parfois du bon…

On peut par exemple découvrir des perles rares à la télé. C’est le cas de Rubi. Rubi est la première télénovela (sorte de soap venant de l’Amérique Latine : en gros des acteurs et un scénario digne d’un film X mais pas les scènes du genre!). Diffusée par M6, la série suit la vie d’une jeune mexicaine, Rubì, dans sa quête pour devenir une femme riche et enviée.

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La belle et pauvre Rubi est prête à tout faire pour réaliser son rêve ; devenir riche, quitte à sacrifier l’amour de sa vie…Issue d´une famille pauvre, Rubi n’a jamais accepté sa situation sociale et a toujours tenté d’échapper à la misère par tous les moyens. Son seul atout est sa beauté. Son bac en poche, elle se débrouille pour intégrer une université privée pour avoir plus de chances de décrocher le gros lot et se marier avec un homme riche. A l’université elle fait la connaissance de Maribel. Si pour cette dernière Rubi est une amie, Rubi voit en elle une fille riche qui peut l’introduire auprès de la haute société, Maribel lui fait confiance et n’hésite pas a lui faire part de sa relation virtuelle avec Hector ; un bel homme riche avec qui elle correspond sur Internet depuis des mois. Quand ce dernier arrive à Mexico pour rencontrer Maribel, il est accompagné de son ami. Rubi tombe amoureuse de ce dernier et vit une histoire d’amour avec lui jusqu’au jour où elle découvre qu’il n’est pas aussi riche qu’elle le croyait et décide de mettre fin à leur relation. Elle s’assigne alors un objectif : briser le coeur de Maribel et épouser le richissime Hector pour avoir enfin la vie dont elle a toujours rêvé.

Dire que j’aurai pu passer à coté de cette série !! Allez j’y retourne y’a Hector qui arrive et Maribel doit lui avouer qu’elle a un handicap à la jambe !!

Impro…

Samedi soir, par le plus grand des hasards; enfin par l’entremise d’une collègue de travail, j’ai assisté à mon premier spectacle d’impro amateur et j’en suis ressorti ravi.
L’impro qu’est-ce que c’est ?  C’est partir du mot “Algue” pour arriver à une histoire de meurtre au cachou empoisonné…Et oui c’est aussi fort que ça !! On a eu aussi droit à une impro mimée et à une impro musicale. Les comédiens étaient vraiment pas mauvais et ils ont bien joué sur les mots !
La troupe qu’on est allé voir s’appelle les Flibustiers de L’Imaginaire et je vous invite à la découvrir par le biais de ce lien:

http://vigiespirates.free.fr